Nouvelle mouture du projet de loi 96, elle ambitionne de réformer le statut de la langue française au Québec. 

À l’instar d’une bonne partie de la société, nous avions, dès le départ, formulé des réserves quant au fait que certains aspects de cette nouvelle loi allait ériger des barrières linguistiques inutiles face à certaines minorités et les exposer à des situations discriminatoires.

En exemple, nous avions dénoncé le fait d’exiger que des prestations dans le secteur public notamment dans le domaine de la santé soient offerts uniquement en français aux immigrants six (6) mois après leur arrivée au Québec. Depuis, le gouvernement a reculé un peu  précisément en ce qui a trait à l’accès à la santé mais a conservé le caractère exclusif de cette nouvelle loi. En effet, selon la nouvelle loi 96, à partir de mai 2023, les immigrants installés au Québec depuis six (6) mois recevront toutes les communications de l’État uniquement en français. Là, nous avons une petite pensée pour nos ami.e.s ukrainien.nes. qui choisiront le Québec ! À l’évidence cette loi ne fait pas l’unanimité auprès de bon nombre de personnes et d’organisations. Ottawa n’exclut pas de réagir. 

Quant à nous, en dépit de notre affection pour la langue de Molière, nous pensons qu’il existe d’autres moyens plus souples de protéger la langue française sans tomber dans l’exclusion. Déjà le Québec fait face à une pénurie criante de main-d’oeuvre. Ce n’est donc pas le moment de porter plus de gens à quitter la province sous prétexte qu’ils ne parlent pas la bonne langue…pour le Québec.

source: https://www.ledevoir.com/politique/quebec/714777/ce-que-le-projet-de-loi-96-modifie-et-quand